18.03.2021
Dans notre société, la communication est centrale et fait partie de notre quotidien. Chaque jour, nous échangeons avec nos proches, nos collègues, mais aussi avec des inconnus que nous croisons le temps d'une journée. Suite à une atteinte neurologique, certaines personnes se retrouvent limitées dans leur capacité de communication, ce qui entraîne de multiples retentissements dans leur quotidien. Anne Gauthier, logopédiste à la Clinique Valmont, nous en apprend plus sur ces troubles de la parole, appelés dysarthrie, et sur les traitements existants.
1. Quelle est la différence entre les troubles de la parole et les troubles du langage ?
Les troubles de la parole, regroupés sous le nom de dysarthrie, consistent en des difficultés à la réalisation motrice de la parole. La personne sait ce qu’elle veut dire, dispose des bons mots, mais n’arrive pas à programmer adéquatement l’utilisation de ses muscles pour le faire. Les troubles du langage concernent le langage en tant que fonction plus large, autant au niveau de l’expression (trouver les mots, former des phrases, …) que de la compréhension (de mots, de phrases, de conversations, …), en modalité orale ou écrite.
2. Quels sont les symptômes les plus fréquents de la dysarthrie ?
Les symptômes varient en fonction de l’atteinte et du type de dysarthrie. On observe souvent l’apparition d’un flou articulatoire, de difficultés de coordination entre le souffle et la voix, d’une modification du débit de parole, du volume, de la hauteur ou du timbre de la voix, d’une perte de l’intonation, des mouvements imprécis ou réduits des muscles du visage. Ces différents éléments peuvent alors entrainer une perte de l’intelligibilité plus ou moins importante
3. Quelles sont les pathologies pouvant entraîner une dysarthrie ?
Ce sont des atteintes du système nerveux central ou périphérique, comme les AVC, les tumeurs cérébrales, les traumatismes crânio-cérébraux, des maladies neurodégénératives (maladie de Parkinson, sclérose en plaque, chorée de Huntington, sclérose latérale amyotrophique, …), ainsi que des maladies neuromusculaires (myasthénie, dystrophies musculaires, …).